Nous poursuivons cette semaine, notre présentation des 10 conseils pour apprendre par soi-même. Ces nouveaux conseils présentent chacun une façon différente d’auto apprendre. Les quatre premiers conseils que nous avons traité la semaine précédente étaient focalisés sur comment organiser son apprentissage.
5) Organiser son flux de connaissances
Grâce aux blogs professionnels et aux réseaux sociaux (Twitter, Linkedin, Facebook…), un flux continu d’information à haute valeur ajoutée devient accessible. Encore faut-il s’organiser pour ne pas perdre de temps et éviter le syndrome d’infobésité. Pour ce faire une technique : la curation de contenu.
En faisant de la curation, vous pouvez à la fois rassembler le contenu essentiel pour acquérir les fondamentaux d’une nouvelle discipline et faire votre veille permanente si vous êtes déjà expert dans un domaine.
Astuce : consacrez au minimum 10′ par jour à consulter vos outils de veille. En lisant un article pertinent par jour, à la fin de l’année, vous aurez eu 365 fois l’occasion de parfaire vos connaissances sur votre sujet d’expertise ! N’hésitez pas à prendre des notes et à analyser en fin de semaine ce que vous avez trouvé de plus pertinent. La seule lecture ne suffit pas pour vous approprier la connaissance.
6) Sortir de sa zone de confort en multipliant les missions apprenantes
Votre job est votre meilleur terrain d’apprentissage. Il vous permet d’observer, d’expérimenter, d’analyser. Mais cela n’est possible que si vous adoptez une attitude adaptée. Sortez de votre zone de confort. Mettez-vous en danger. Réalisez des tâches que vous n’avez pas l’habitude de faire. Testez des façons de faire différentes. Bref, évitez la routine pour rendre chacune des tâches que vous réalisez réellement apprenantes.
Astuce : demandez à votre manager de vous confier des tâches que vous n’avez pas l’habitude de faire ou de vous déléguez certaines de ses missions : le remplacer quand il n’est pas là, gérer un projet sensible, rechercher des solutions à problème récurrent, etc.. Sauf cas exceptionnel, il n’y verra aucun inconvénient !
7) Tirer les leçons de son expérience
Tout le monde s’accorde à dire que l’expérience est source d’apprentissage. Mais faire toujours le même geste incorrect, ne vous permettra pas d’apprendre grand chose. Pour qu’il y ait un réel apprentissage, il faut à la fois faire et analyser comment on fait. Célestin Freinet, pédagogue renommé, nous rappelle que l’apprentissage dans l’action est d’autant plus efficace que l’on est capable avant d’agir de faire des “hypothèses d’action” de qualité et qu’après l’action, on est en mesure d’évaluer ce que l’on fait au regard de ce qu’on comptait faire. Au final, il doit y avoir beaucoup de réflexion dans l’action pour que l’expérience devienne apprenante.
Pour aller plus loin… Le tâtonnement expérimental – cliquez ici.
8) Développer les échanges avec des pairs
Autour de vous, collègues, managers, clients, fournisseurs, consultants et mêmes concurrents peuvent être des sources d’inspiration, des modèles à copier ou à améliorer, des occasions d’échanger sur vos pratiques, des opportunités de feed back sur vos compétences…
Apprenez à solliciter votre environnement pour qu’il vous aide à progresser. N’ayant pas peur de dire que vous ne savez pas ou que vous vous interrogez sur telle ou telle question. Demandez à vos interlocuteurs de vous dire ce qu’ils pensent de vos prestations, de vos façons de faire. Les informations que vous recueillerez seront autant de signaux faibles qui alimenteront la représentation que vous avez de vos compétences. Bien se connaître, c’est une condition essentielle pour progresser.
Pour aller plus loin… L’apprentissage entre pairs : se former par nous, entre nous et pour nous – cliquez ici.
9) S’engager dans des réseaux professionnels
Toute profession, tout métier à ses clubs et réseaux professionnels. On y perd parfois du temps, mais on y rencontre ses pairs qui ont souvent déjà résolu certains des problèmes auxquels nous sommes confrontés, on y fait de la veille, on y acquière aussi l’éthique du métier. Et même si ce n’est pas 100% productif, c’est toujours un excellent moyen pour passer du stade de bon professionnel à expert dans son domaine.
Pour aller plus loin… Réseaux professionnels : mode d’emploi – cliquez ici.
10) Consacrer du temps à la sérendipité pédagogique
Apprendre en fonction d’objectifs précis est toujours un gage d’efficacité. Il n’en reste pas moins que de temps en temps, il peut être bon de flâner pédagogiquement. Testez pour voir : prenez deux heures de votre temps et parcourez un livre de votre bibliothèque au gré de vos envies ou faites des recherches sur Google sans but précis. Vous découvrirez peut-être des idées nouvelles, des façons de poser vos problèmes différemment. Bref, vous vous ouvrirez les portes d’apprentissages fortuits qui vous permettront des avancées non négligeables.
Pour aller plus loin… Développer les apprentissages fortuits – cliquez ici.