C’est du moins ce que pense la branche de l’hôtellerie-restauration qui vient de présenter son tout nouveau “Permis de Former“ instauré par l’accord de branche du 10 janvier 2013. Un permis de former est-ce vraiment indispensable ?
“C’est une obligation de plus et tout ce formalisme risque de décourager les meilleures intentions“ diront ses détracteurs. Et ils auront raison. En même temps, a t-on le droit de laisser des jeunes 9 mois, voire deux ou trois ans avec le même tuteur alors que celui-ci ne sait même pas comment s’y prendre ?
Former est un métier, au même titre que conseiller bancaire, assureur, psychologue, professeur des écoles… Or tous ces métiers font l’objet de certification plus ou moins difficiles à obtenir. Alors pourquoi un tuteur qui a la lourde charge d’accompagner un jeune ou un moins jeune dans l’obtention de son diplôme ou dans l’insertion d’emploi, n’aurait-il pas besoin d’apprendre les rudiments de sa mission ?
Savoir accueillir, formaliser un parcours de formation, accompagner vers l’autonomie, évaluer et développer… sont des compétences complexes. Elles nécessitent quelques aptitudes et s’acquièrent via des formations qu’elles soient présentielles ou distancielles.
Alors oui, un mini examen avant de se lancer s’impose. Faisons simple :
1) un test de connaissance sur son rôle, le cadre réglementaire applicable, ses missions, la pédagogie et l’accompagnement
2) un entretien de motivation avec l’examinateur permettant d’évaluer à la fois l’envie de former et les compétences acquises au cours de son expérience qui prédisposent au tutorat.
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