Blended learning : est-ce réellement plus efficace ?

Avec la crise, les entreprises accélèrent leur passage au blended learning. Les formations présentielles n’ont plus la côte et le mixage des pédagogies a le vent en poupe. Mais le blended learning n’est pas la solution miracle. Un diagnostic préalable doit être réalisé. Ce diagnostic passe par 5 questions clés.

Quels sont les enjeux et les objectifs du projet de formation ?

Si le projet est à fort enjeu pour les apprenants : certifiant, diplomant, déterminant pour son employabilité…, bref si la formation est stratégique, le choix du blended sera pertinent. Car les pédagogies distancielles et expériencielles nécessitent davantage d’engagement de la part des apprenants.

Quel est le type de contenu à transmettre ?

Si la formation est essentiellement basée sur l’acquisition de savoirs complexes, il vaudra mieux conserver le bon vieux stage. A l’inverse, s’il s’agit de transférer à la fois des savoirs simples et des savoir-faire et des savoir-être, le blended s’imposera. Les premiers seront acquis via du e-learning ou du e-reading, les deuxièmes et troisièmes via de l’accompagnement terrain.

Quelle est la périodicité de la formation ?

Lorsque l’apprentissage est distribué, le blended est la solution à retenir. Les compléments de formation peuvent être réalisés en e-learning. Lorsque l’apprentissage est massé, le présentiel (stage) ou le distanciel (consultation d’un module unique de E-Learning) restent pertinents.

Quel est le profil des apprenants ?

Le blended nécessite des profils d’apprenant aptes à utiliser les outils de formation digitale. Leur contexte de travail doit se présenter à la consultation de modules e-learning (disponibilité temps et matériel). Si ces conditions ne sont pas réunies, il est préférable de rester au classique présentiel.

Quel est le niveau d’encadrement pédagogique ?

Un niveau d’encadrement pédagogique relativement faible se prête mal à la formation blended. Le succès de ce type de formation passe par l’implication forte du management associée à la mise en place de référents. Si, ni les managers, ni les référents sont en mesure d’accompagner efficacement les apprenants, on privilégiera le présentiel où la seule qualité du formateur peut faire la différence.