Voilà bientôt 6 mois que l’ANI du 14 décembre dernier a été conclu. Il est temps de faire un point sur les effets potentiels de la réforme sur chacune des parties prenantes de la formation : salarié, RF, organismes de formation, formateurs et OPCA.
Le salarié deviendra t-il enfin acteur de sa formation ?
Tous les acteurs de la formation vont être touchés par la réforme, mais l’acteur clé est évidemment le salarié-apprenant. La loi du 5 mars 2014 lui offre de belles opportunités à saisir. Le CPF pourrait devenir un “vrai“ droit à la formation si les listes restent suffisamment larges. Le CEP et l’entretien professionnel lui permettront de mieux s’orienter. Reste que la fin de l’obligation fiscale peut porter en elle un désinvestissement de l’entreprise. Les salariés devront probablement apprendre à s’auto prescrire de la formation et à s’auto former. Heureusement, le socle commun de compétences et de connaissances devrait intégrer dans sa 6ème partie “Apprendre à apprendre tout au long de sa vie“.
Pour aller plus loin, lire notre article publié sur la E-Learning Letter : Les effets de la réforme – épisode 1 : le salarié acteur de sa formation
Risques ou opportunités pour le responsable de formation ?
Les responsables de formation craignent la surcharge de travail liée à la mise en place de la réforme. Et surtout la fin de l’obligation fiscale qui va les amener à défendre leur budget formation sans ce garde fou.
Mais la réforme présente également de belles opportunités. Elle peut être un élément déclencheur pour repenser les modèles pédagogiques et développer notamment la digitalisation de la formation.
Pour aller plus loin, lire notre article publié sur la E-Learning Letter : Les effets de la réforme – épisode 2 : la solitude du responsable de formation devant la fin de la 24-83
Les organismes de formation vont-ils devoir faire face à un bouleversement de marché ?
Crise, digitalisation, concurrence exacerbée… les organismes de formation ont jusqu’à présent assez bien résisté. Mais la réforme risque d’être le coup de trop. La fin de l’obligation fiscale et l’orientation des fonds vers le qualifiant va probablement entrainer une transformation en profondeur du marché de la formation. Sauront-ils y résister ? Et pourquoi pas en saisir les opportunités ? Après tout ceux qui seront capables d’industrialiser l’individualisation devront en sortir gagnant.
Pour aller plus loin, lire notre article publié sur la E-Learning Letter : Les effets de la réforme – épisode 3 : les organismes de formation au pied du mur !
Et si le formateur changeait de métier ?
Pour les formateurs, la réforme est davantage un catalyseur qu’une cause profonde. Le phénomène est déjà enclenché depuis de nombreuses années : digitalisation de la formation, individualisation des pratiques, déstagification. La réforme va accélérer ce changement. De formateurs, ils vont devenir E-Formateurs.
Pour aller plus loin, lire notre article publié sur la E-Learning Letter : Les effets de la réforme – épisode 4 : les formateurs vont changer de métier.
Les OPCA seront-ils les grands gagnants de la réforme ?
A priori, la réforme est un risque pour les OPCA. Les entreprises vont pouvoir gérer leur plan de formation et la collecte devrait baisser. Oui, mais la loi prévoit également que les OPCA interviennent sur la qualité des formations et qu’ils puissent proposer des offres de service aux entreprises au-delà du 1% obligatoire. Bref, si les OPCA changent de logique et passent de financeur à prestataire de service, ils pourraient sortir gagnants.
Pour aller plus loin, lire notre article publié sur la E-Learning Letter : Les effets de la réforme – épisode 5 : Les OPCA vers un changement de logique.