A la veille du départ en vacances, c’est en substance le conseil que l’on peut s’autoriser à donner aux responsables de formation. La rentrée risque d’être chargée. Entre la lame de fond du Digital Learning et la énième réforme de la formation le responsable de formation a du pain sur la planche. Outre la veille indispensable à réaliser sur la réforme et ses impacts, voici selon nous les 3 priorités de la rentrée.
1-Repenser son modèle pédagogique à l’aune du digital et… de l’AFEST
“Le digital est partout, mais il n’est pas tout”, comme nous avons coutume de le dire sur ce blog. La transformation des pratiques pédagogiques va bien plus loin que le simple mix E-Learning + présentiel classique. Le rafistolage pédagogique n’est plus d’actualité. Il est urgent de repenser en profondeur son modèle pédagogique, sans quoi les opérationnels se débrouilleront sans leurs services “formation”. Trouver une offre de formation digitale sera de plus en plus facile dans les mois et années à venir. Mais bâtir des réponses sur mesure, et même personnalisées, combinant Digital Learning, Formation en situation de travail et présentiel totalement rénové sera une autre paire de manche ! La vraie valeur ajoutée d’un service de formation est d’accompagner les opérationnels dans l’élaboration de ces réponses formation.
Et pour y parvenir, il y a des compétences nouvelles d’ingénierie pédagogique à acquérir et des investissements importants à réaliser dans les bibliothèques de contenus de digital Learning. Les fonctions formation ne pourront pas s’en sortir seulement en déployant une LMS au sein de leur entreprise. L’enjeu est de rénover son modèle pédagogique à l’aune du digital et de la FEST et non pas seulement de mettre en open bar quelques malheureux, ou même valeureux, modules de E-Learning !
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2-Simplifier la gestion de la formation et rapprocher ses équipes du terrain
Cela fait trop longtemps que les services de formation sont accaparés par les questions de gestion. Feuille d’émargement, fiche d’évaluation, planification… sont le lot quotidien des équipes de formation. Deux évolutions vont pouvoir leur permettre de s’affranchir de ces tâches sans intérêt. Tout d’abord on peut espérer que la réforme réduise sensiblement les traitements de dossiers liés aux ex.OPCA / futurs OPCO. Et ensuite, la dématérialisation est en route. La digitalisation de la formation, ce n’est pas simplement le digital Learning, c’est aussi et surtout la digitalisation des flux d’information. De nouvelles solutions logicielles très prometteuses arrivent sur le marché telles que TMS de place de la formation (cliquez ici pour en savoir plus) et les OPCA/OPCO eux-mêmes sont en cours de digitalisation de leurs processus de gestion.
Libérées des tâches administratives, les équipes formation vont pouvoir se concentrer sur leurs missions pédagogiques sur lesquelles elles sont attendues comme nous l’avons vu précédemment. Mais cela nécessitera un véritable accompagnement des équipes. Car il ne s’agit pas du tout des mêmes compétences. Des formations importantes voire certifiantes sont à prévoir pour passer le cap.
3-S’investir dans le marketing de la formation
Autre mission finalement encore peu investie par les services “formation”, le marketing de la formation devient incontournable à l’ère du digital. Un apprenant acteur, voire co-auteur de ses apprentissages a besoin d’être informé sur l’offre de formation. Les entreprises ne pourront pas s’en remettre à la seule “appli CPF” prévue dans la future loi. Elle devront elles-mêmes repenser l’accès à l’offre de formation via des plateformes réellement conviviales et, surtout, un accompagnement personnalisé digne de ce nom.
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Parallèlement, les écoles et universités internes d’entreprise vont se retrouver de plus en plus en concurrence avec la formation en situation de travail. Déplacer des collaborateurs pour aller en formation sera toujours plus exceptionnel. Si le collaborateur se retrouve dans des espaces tristes, peu fonctionnels, voire pénibles (bruit, chaleur, froid…), il est peu probable que le présentiel résiste au tsunami de l’AFEST combiné au Digital Learning.
Le responsable de formation va devoir repenser ses lieux de formation pour qu’ils permettent de nouvelles approches pédagogiques (Learning lab, Hackhaton ou Barcamp…). Cela ne peut se limiter à repeindre les murs de son centre de formation en couleurs “flashy” et installer un baby foot à la cafet’. Il devient urgent de reconfigurer les espaces en ayant à l’esprit la rénovation pédagogique qu’ils vont porter. La modularité est impérative (passer en moins de temps qu’il ne faut pour le dire de salles de 5/7 à 10/12 et surtout 30/50). L’interactivité est également un passage obligé : murs Veleda, tableaux interactifs, équipements avec des tablettes et un réseau robuste… Sans oublier quand même la convivialité : chaises sur roulettes, cadre agréable et décalé, propice à la créativité où on a envie d’y rester après la fin de la formation…
Mais tout cela a un coût. Au responsable de formation de parler le langage du contrôleur de gestion et de lui soumettre un véritable plan de retour sur investissement.
Bref, au final, cela fait une feuille de route bien chargée pour la rentrée. Alors, pensez à reprendre des forces…
Bonnes vacances de la part de toute l’équipe de C-Campus.