C’est ce que pense T.Repentin, Ministre délégué à la formation professionnelle et à l’apprentissage. En marge de la cérémonie de ses voeux à la presse, il a en effet déclaré qu’il fallait aller vers une « rationalisation » du nombre d’organismes de formation. Moyen envisagé : soumettre les organismes à un cahier des charges qui fixerait un niveau minimal d’exigence.
Le sujet revient ainsi une nouvelle fois sur le tapis. La dernière fois, c’était en 2009, et le Législateur avait accouché d’une attestation de formation ! Autrement dit du papier en plus sans grande utilité.
Mais pourquoi diable les pouvoirs publics veulent-ils réduire le nombre d’organismes de formation. Il y a aujourd’hui environ 50.000 organismes en France. Certes, ce nombre est important, mais signifie t-il que les organismes de formation sont de mauvaise qualité ou indique t-il plutôt que le marché est particulièrement dynamique ?
Nous pencherons plutôt pour la seconde hypothèse. Small is beautiful en formation ! La concurrence est nécessaire et les entreprises clientes des organismes ne s’en plaignent pas. Elles bénéficient ainsi d’une myriade d’organismes de niche particulièrement agiles, réactifs et soucieux de satisfaire les attentes de leurs clients.
Et puis, les grands organismes existent déjà. Sont-ils bien plus fringants que les petits ? Certainement pas, si l’on en croit Thierry Repentin lui-même, qui démarra ses voeux en nous rappelant que le premier d’entre eux, l’AFPA, avec ses 9.000 salariés et ses 120.000 stagiaires, “était au bord du dépôt de bilan“ l’été dernier !
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