Marc DennerySelon le dernier rapport de la DARES de janvier 2013.“Les dépenses de formation professionnelle pour les demandeurs d’emploi et les jeunes peu diplômés en apprentissage sont passées de 6,9 Md€ en 2009 à 7,3 Md€ en 2010 (+ 5 %)“. Elles étaient seulement d’environ 5,7 M€ en 2008 (+ 28%)
Quand on compare ce montant aux investissements des entreprises en formation (+3% sur la même période*), on peut se demander si on ne priviligie pas trop les actions curatives aux dépens des actions préventives dans le domaine de la formation. A bien réfléchir, vaut-il mieux dépenser dans le retour à l’emploi ou investir pour réduire les risques de chômage ?
Un ex-salarié bien formé retrouvera toujours plus vite un travail qu’un chômeur qui doit à nouveau se former. Le bon sens voudrait qu’on renforce les investissements en faveur des salariés aux détriments des chômeurs, en période de crise, cela n’est raisonnablement pas possible.
La réforme de 2009 a conduit à un transfert massif des fonds de la formation des salariés vers ceux des demandeurs d’emploi, elle est potentiellement dangereuse. Réduire l’effort de formation des salariés freine la compétitivité des entreprises et fragilise leur employabilité. C’est la double peine ! Et cela se traduit dans les chiffres puisque le taux de chômage ne cesse de grimper.
(*) Le chiffre de +3% est trompeur car en 2010, une partie des fonds des entreprises de + de 10 salariés a été réaffectée au FPSPP dont une très grande partie a été ensuite réallouée aux demandeurs d’emploi. Si bien qu’il y a bien eu une baisse globale des fonds de formation destinés aux salariés pendant la même période.
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