Les savoirs informels des collaborateurs sont une mine d’or, parfois inexploitée par le management. Comment les définir, les identifier, les capitaliser ?
Par convenance, on définit le savoir informel par opposition aux savoirs formels acquis via la formation classique (université, école, centre de formation etc.) : autrement dit le savoir informel correspond aux apprentissages empiriques, expérientiels que les collaborateurs réalisent notamment au travers de leur pratique professionnelle. Le problème est qu’ils sont justement “informels” et parfois méconnus par le management.
Constat :
Beaucoup de savoirs pourtant essentiels à la réussite des missions sont peu identifiés ou sous évalués. Pire s’ils ne sont pas capitalisés et développés par le management, le risque de perte de compétences se pose…
Comment exploiter au mieux les savoirs informels de son équipe ? Quelques conseils pour les managers :
Pour les identifier
Demander aux collaborateurs les plus experts, d’identifier régulièrement dans leurs missions principales :
- Leurs meilleures pratiques : “comment procédez-vous quand vous êtes confrontés à telle ou telle situation ?“
- Leurs trucs et astuces : “comment faites-vous pour gagner du temps, par exemple dans l’utilisation de tel ou tel moyen ?“
- Les “ beaux gestes“ ou les “tours de main“ : “comment faites-vous pour obtenir le meilleur résultat possible ?“
- Les prérequis ou connaissances préalables : “pour mettre en oeuvre ce savoir, quelles connaissances ou savoirs maîtrisez-vous ?“
Pour les formaliser
Il n’y a pas 50 solutions : un “référentiel“ de savoirs informels doit être constitué afin de précisément formaliser les connaissances et compétences essentielles au métier, au service, à l’entreprise. Sa forme peut varier : base de connaissances, espace collaboratif en ligne, interview vidéos d’experts, tutoriels avec voix off, forum etc. en tous cas, les savoirs informels doivent être décrits et écrits. Ils deviennent ainsi formels !
Pour les transmettre
Là aussi les modes de transmission (aux collaborateurs venant d’autres équipes, aux nouveaux embauchés, etc.) peuvent prendre des formes diverses : autoformation bien sûr grâce au référentiel mais aussi tutorat, binômage, mentorat, groupes d’échange de pratiques, observations in situ etc. Au manager de créer les conditions de cette transmission et de veiller à la mise à jour des savoirs informels de son équipe !
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